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Zootographe - Blog non-officiel du Zooparc de Beauval
19 janvier 2024

Le Flamant rouge de Cuba

1 (293)Le 14/03/2013.

Nom scientifique : Phoenicopterus ruber ruber

Synonymes : Flamant de Cuba, Flamant des Caraïbes, Flamant rouge.

Classe : Oiseaux

Ordre : Phoenicoptériformes

Famille : Phoenicoptéridés

Description : aspect typique, avec un bec, un cou et des pattes très longs. Plumage à dominante rose très soutenue, quasiment rouge, mis à part les rémiges noires, seulement visibles en vol. C'est à la saison des amours que le plumage prend les couleurs les plus vives. Les deux sexes ont le même plumage, mais le mâle est un peu plus grand que la femelle. Bout des ailes noir (surtout visible en vol), iris jaune pâle, bec courbé rosé avec l'extrémité noire. Pattes rose pâle avec les jointures plus foncées, terminées par des pieds palmés munis de trois doigts antérieurs et d'un petit doigt postérieur.

Les jeunes sont gris-blanc avec les ailes et la queue brunes et les rémiges noires, leur plumage devient progressivement rose (ils acquièrent définitivement leur livrée adulte entre 3 et 5 ans). Les poussins sont couverts d'un duvet blanchâtre dès leur éclosion.

C'est le plus grand Flamant d'Amérique, et le deuxième plus grand du monde (le Flamant rose Phoenicopterus roseus qui vit en Europe, Asie et Afrique est encore plus grand). C'est également le plus coloré des Flamants.

1 (29425)Le 29/01/2022.

Longueur : 55 à 63 cm.

Hauteur : 1,2 à 1,5 m.

Envergure : 1,4 à 1,65 m.

Poids : 2 à 4,1 kg.

Durée de vie : 25 à 40 ans, record de 44 ans (dans la nature ; toutefois la mortalité des jeunes est élevée, jusqu'à 30% dans la première année) ; 30 ans en moyenne et record de 75 ans (en captivité). Le titulaire du record est (était ?) un pensionnaire du Zoo d'Adélaïde en Australie.

1 (2663)Le 19/09/2015.

Aire de répartition : Antilles, Amérique centrale, Nord de l'Amérique du Sud (Colombie, Venezuela, Guyanes et Nord du Brésil jusqu'à l'estuaire de l'Amazone), îles Galapagos, extrême Sud des Etats-Unis (Louisiane et Sud de la Floride). Présence occasionnelle aux Antilles françaises.

La population des Galapagos forme une sous-espèce à part, Phoenicopterus ruber glyphorynchus.

Habitat : estuaires, lagunes, vasières, marais salés, lacs (souvent salins ou alcalins), mangroves.

1 (15017)Le 13/01/2019.

Comportement : cet oiseau effectue des déplacements nomades de courte distance (quelques centaines de kilomètres au maximum), sans être un "vrai" migrateur : il se rassemble en des points souvent très localisés pour se nourrir et surtout se reproduire.

Ses rassemblements, parfois forts de plusieurs milliers d'oiseaux, lui offrent une protection contre les prédateurs et de meilleurs succès de reproduction (bien qu'en retour, ils soient plus sensibles aux épidémies).

Comme les autres espèces de Flamants, les Flamants de Cuba affectionnent les lacs très salés ou alcalins, inhospitaliers pour la plupart des autres oiseaux. Par contre ils sont exigeants quant à la profondeur de l'eau - qui doit être stable et ne doit pas dépasser 1 mètre - et à la disponibilité en nourriture.

Ils passent la plus grande partie de leur temps à s'alimenter, à se nettoyer et à se reposer. Ils se nourrissent en pataugeant la tête dans l'eau, tenant le bec horizontalement avec l'extrémité pointant vers l'arrière, et remuant la vase avec leurs pieds palmés pour faire ressortir leurs proies. L'eau est expulsée par un pompage de la langue, tandis que les matières solides sont retenues à travers les lamelles du bec.

Ils sont actifs de jour et de nuit.

Le comportement des Flamants en groupe est très complexe, ce qui en fait un des oiseaux les plus sociaux : ils utilisent une gestuelle variée et de nombreux bruits pour interagir entre eux (bavardage rapide pour les bandes qui s'alimentent, sons claironnants en vol, grognements pendant les parades...). Cependant chaque Flamant défend son territoire lorsqu'il recherche de la nourriture, intimidant ses congénères par des postures tendues puis des coups de bec si cela ne suffit pas. Les comportements d'intimidation et d'agression existent aussi de la part des parents lorsqu'ils protègent leurs jeunes, et aussi même dans les rituels de parade amoureuse.

1 (11141)Le 28/01/2018.

Ils recherchent aussi des sources d'eau douce pour boire, dans ce cas ils ne font pas preuve de territorialité.

Les Flamants volent en très grands groupes en forme de V ou de diagonale, le cou et les pattes tendus, en se répondant par des cancanements forts et claironnants ; ils atteignent une vitesse élevée (50 à 60 km/h). Ils peuvent s'envoler et se poser sur terre comme dans l'eau. Le vol est de type battu avec quelques glissés.

Habitant souvent en milieu hypersalin, ils ne sont pas exposés à beaucoup de prédateurs, seulement quelques espèces charognardes et opportunistes comme les Vautours et les Goélands, les Aigles, plus rarement les grands reptiles (Crocodiliens) et certains mammifères (Ratons laveurs, Margays, Renards gris, Jaguars, Mustélidés...) ; l'Homme les chasse parfois, mais assez peu souvent.

Les Flamants ont probablement un rôle important dans l'écologie des milieux aquatiques, en régulant les peuplements de petits invertébrés et d'algues, mais aussi en contribuant à l'oxygénation de l'eau et au brassage des sédiments par leurs mouvements.

1 (12103)Le 24/04/2018.

Alimentation : omnivore, un Flamant se nourrit de divers organismes animaux et végétaux trouvés dans les sédiments (vers, mollusques, crustacés, insectes et larves, petits poissons, protozoaires, phytoplancton, algues, graines et plantes supérieures). Toutefois ils ont besoin de petits crustacés (Artemia salina) riches en pigments caroténoïdes pour garder leur couleur rouge. Ils avalent parfois de la boue (qui contient des oligo-éléments et des micro-organismes), du sable et des cailloux (pour faciliter leur digestion). Ils boivent de l'eau douce (quand ils y ont accès) ou bien de l'eau de pluie.

1 (15015)Le 13/01/2019.

Reproduction : bien qu'ils se rassemblent en très grands groupes, les Flamants rouges sont monogames et fidèles, ne changeant de partenaire qu'à la mort de leur conjoint. Seuls les oiseaux ayant revêtu leur plumage adulte sont autorisés à se reproduire (tenue correcte exigée !!!).

La recherche de partenaire se fait selon une parade complexe exécutée en groupes de plusieurs dizaines d'oiseaux, incluant des salutations, des appels et des danses répétés, ainsi que des sortes de grognements ; les mâles et les femelles effectuent les mêmes gestes. Il arrive cependant que les couples soient déjà formés au moment des parades et que l'appariement a lieu avant, peut-être pendant les recherches alimentaires. Les couples formés depuis longtemps participent moins aux parades collectives que les jeunes.

Les colonies reproductrices sont très denses, souvent les nids ne sont distants que d'une cinquantaine de centimètres entre eux et parfois moins. Leur emplacement est souvent stable d'une année sur l'autre, sauf en cas de variation défavorable du régime hydrique et/ou de l'alimentation disponible.

Les parades et les accouplements ont parfois lieu en-dehors des sites de nidification, et peuvent s'accompagner de la confection de nids "factices" qui ne seront jamais utilisés.

Il existe aussi des "ménages à trois" et même "à quatre", avec des interactions complexes entre leurs membres !

La reproduction se fait généralement à la saison la plus chaude (fin du printemps et début d'été), quand la nourriture est la plus abondante.

Le mâle et la femelle édifient ensuite un monticule de boue séchée en forme de cratère, de 30 à 40 cm de haut et de 50 cm de large, parfois agrémenté de plumes ou d'un peu de végétation, dans lequel un oeuf unique est déposé (très rarement deux, mais même dans ce cas un seul poussin éclot) entre mai et août. L'oeuf est blanchâtre et de la taille d'un pamplemousse, avec une coquille à l'aspect crayeux, il est couvé pendant 27 à 32 jours, alternativement par les deux parents, qui ont alors les pattes pliées sous le corps. Les parents communiquent avec le poussin par des cris alors même que ce dernier est encore dans l'oeuf !

Le poussin pèse de 85 à 102 grammes : il est qualifié de "semi-précoce" (couvert de duvet et capable de voir, mais ne pouvant s'alimenter seul et restant dans le nid pendant les 7 à 11 premiers jours de sa vie ; il est nourri par ses deux parents). Ensuite, les poussins se rassemblent dans des "crèches" au centre de la colonie, où ils sont protégés des agresseurs et continuent à être nourris par les parents jusqu'à ce qu'ils volent (entre 65 et 90 jours). Les parents sont capables de localiser à la voix leurs propres jeunes dans la crèche, bien que celle-ci peut compter des milliers de poussins (et le poussin peut reconnaître ses parents au cri, jusqu'à 100 mètres de distance) ! Les parents ne nourrissent que leur propre poussin, aussi un poussin orphelin est-il condamné à la mort, aussi la communication entre les parents et le jeune est d'une importance vitale. Le poussin est nourri d'une sorte de "lait de jabot" (un aliment liquide prédigéré, dont la composition est proche de celle du lait des mammifères !!!) très nourrissant et de couleur rouge que produisent les parents. Une fois dans la crèche, les jeunes sont nourris surtout pendant la nuit, les parents passant la journée à s'alimenter plus ou moins loin de la colonie.

Il n'y a qu'une couvée par an, mais les couples nidifient en général chaque année, sans interruption. Les vieux nids sont souvent réutilisés d'une année sur l'autre.

Les jeunes peuvent se reproduire dès l'âge de 1 an mais ils le font généralement beaucoup plus tard (généralement entre 3 et 6 ans). Les parents continuent à s'occuper de leurs jeunes jusqu'à leur maturité sexuelle.

Statut IUCN : préoccupation mineure

Menaces et protection : l'espèce n'est pas menacée et ses effectifs (estimés entre 225.000 et 325.000 individus dont la moitié sur l'île de Cuba) sont en augmentation, après avoir connu une baisse au milieu du 20ème siècle et probablement avant (époque précoloniale et coloniale), période pendant laquelle il a déserté les sites les moins bien protégés comme dans les petites Antilles. Quelques populations sont en effectifs très réduits comme celle des îles Galapagos (435 à 500 individus, avec une tendance néanmoins stable).

Dans les DOM, le Flamant rouge est considéré comme une espèce disparue (en tant que nicheuse) en Guadeloupe mais non-menacée en Guyane.

Enfin, le cas de la Floride est à part : les Flamants y nichaient probablement aux temps précoloniaux, avant de décliner puis de disparaître totalement vers 1900. Dans les années 1950, une petite colonie d'oiseaux échappés d'un parc animalier s'y est reformée, et la population de Floride est passée pour férale (d'origine introduite) pendant des dizaines d'années, avant que l'on ne redécouvre des déplacements réguliers d'oiseaux plus méridionaux, renforçant la petite population nouvellement (ré)installée.

Toutefois les colonies, qui sont généralement localisées, demeurent sensibles à des événements accidentels comme les tempêtes et ouragans, les pollutions (accidentelles ou chroniques), les épidémies mais aussi les dérangements (par les pêcheurs, les touristes voire les ornithologues et les photographes animaliers).

L'espèce est présente dans plusieurs aires protégées, les grandes étant meilleures pour sa conservation que les petites, car elles peuvent procurer davantage de lieux de substitution en cas d'accident. Les plombs de chasse, très polluants, sont interdits dans plusieurs pays (le Mexique notamment). Elle bénéficie d'actions de recherche et de protection coordonnées à travers les nombreux pays où elle vit.

Depuis 1983, le Flamant de Cuba est inscrit à l'annexe II de la Convention de Washington ou CITES, ce qui signifie que son commerce est réglementé.

Les Flamants de Cuba sont très nombreux dans les parcs zoologiques à travers le monde (rien qu'en Europe et au Proche-Orient, 117 zoos en présentent en janv. 2024 selon Zootierliste dont 18 en France [17 parcs métropolitains + le Zoo de Martinique]). De très nombreux autres zoos en élèvent sur les autres continents excepté l'Océanie. Ils sont le plus souvent maintenus en grandes bandes et les naissances sont fréquentes.

1 (145)Le 21/02/2013.

Au Zooparc de Beauval : un très fort groupe (env. une centaine) vivait dans un étang agrémenté d'une île, proche de l'entrée Sud, en compagnie d'un grand nombre de canards et d'oies d'espèces variées. Quelques-uns sont également présentés sur l'île à Pélicans, située non loin.

Le groupe reproducteur a déménagé le 11/04/2023 dans la nouvelle grande volière à thème sud-américain (nouveauté 2023) qu'il partage avec un très grand nombre d'oiseaux, plusieurs espèces de primates, des Coatis roux et des Tamanoirs. Leur ancienne île est désormais occupée par un couple de Gibbons à favoris roux, nouvelle espèce arrivée en avril 2023.

Reproduction : très régulière :

  • 5 en août 2003 ;
  • 1 poussin éclos le 26/06/2016 ;
  • 5 au printemps 2017, puis 1 le 17/07/2017 ;
  • 7 au printemps 2018 ;
  • 7 au printemps 2019 ;
  • 4 en juillet 2020 ;
  • 4 en juillet 2022, puis 1 à l'automne 2022.

La plupart des poussins sont directement élevés par leurs parents, mais il arrive que quelques-uns d'entre eux (par exemple issus d'oeufs délaissés par leurs parents) soient élevés à la nurserie, comme celui photographié ci-dessous.

1 (4560)Un jeune dans la nurserie, le 16/10/2016.

Le savez-vous ?

  • la couleur rose (ou bien rouge) du Flamant sert à montrer la bonne santé des partenaires pendant la saison des amours : un Flamant bien coloré est un Flamant bien nourri, sain et sans parasites, qui peut transmettre sa vigueur à sa descendance. Cette coloration remarquable est à l'origine du nom "Flamant" (couleur de flamme) qui se retrouve sous des formes proches dans la plupart des langues européennes (Flamingo en anglais, allemand, néerlandais, portugais, suédois, norvégien, danois, finnois et letton, Flamenco en espagnol castillan, Flamenc en catalan, flamingó en hongrois, flæmingi en islandais, flaming en polonais...), et aussi dans le nom scientifique du genre "Phoenicopterus", du grec "phoínikos" (= "d'un rouge de sang", "ensanglanté") et "pteron" (= "aile") ;
  • autrefois, les Flamants présentés dans des zoos se décoloraient très vite. Aujourd'hui, la couleur des oiseaux présents en zoo est maintenue au moyen d'un supplément de betterave et de carotte, complétant des produits animaux. Ce supplément est également nécessaire chez d'autres oiseaux vivement colorés comme l'Ibis rouge. La décoloration ne se rencontre pas que chez les oiseaux captifs : elle est aussi causée par l'exposition au soleil, ce qui nécessite un apport continu en nourriture "colorante" pour que les Flamants gardent leur plumage rose ou rouge. Les plumes se décolorent aussi sur les oiseaux empaillés, ou bien lorsqu'elles sont collectées : aussi les plumes de Flamants n'ont-elles pas intensivement été recherchées même à l'époque où le commerce des plumes était le plus développé (début du 20ème siècle) ;
  • le bec de cet oiseau, qui est couvert de lamelles à l'intérieur, est adapté à la filtration des sédiments, qu'il pratique à la recherche de nourriture ; la mandibule supérieure est flexible et n'est pas attachée au crâne de manière rigide (adaptation partagée avec d'autres espèces, notamment des perroquets) ;
  • à l'éclosion, le bec du poussin est droit, il ne se courbe qu'à l'âge de 2 mois quand il est capable de s'alimenter seul ;
  • la langue du Flamant est très musclée, elle lui sert de pompe et de filtre pour aspirer l'eau. Elle passait pour une délicatesse dans la cuisine des anciens Romains ;
  • c'est l'oiseau dont le cou et les pattes sont les plus longs par rapport au corps, c'est évidemment une adaptation aux milieux lagunaires dans lesquels il vit ;
  • au repos, il enroule son cou et place son bec dans les plumes de son dos ; cette posture étrange est en réalité la seule façon qu'il a pour soulager les muscles de son cou et de sa tête ;
  • le Flamant est également connu pour rester posé sur une seule patte. Plusieurs théories ont été proposées pour expliquer cet étrange comportement : mieux se stabiliser et se reposer, conserver la chaleur corporelle ou bien réduire l'exposition aux parasites ;
  • les Flamants disposent d'un organe spécial pour excréter le sel par les larmes (ils partagent cette caractéristiques avec d'autres animaux des milieux marins et littoraux comme les Tortues de mer et les Goélands) ;
  • un très proche cousin du Flamant rouge, le Flamant rose (Phoenicopterus roseus) vit en Europe du Sud, y compris dans le Midi de la France où il se reproduit (Camargue). Pendant longtemps le Flamant rose et le Flamant rouge étaient considérés comme la même espèce, et la séparation des deux n'a été officiellement entérinée qu'en 2002 ! ;
  • les plus grands flamants (comme cette espèce) ont une voix plus basse que celle des espèces plus petites (Flamant nain en Afrique et en Inde, Flamants des Andes et de James en Amérique du Sud) ;
  • pour se reproduire, ils ont besoin d'être en grands groupes : au moins 50 oiseaux mais idéalement plusieurs centaines ou milliers (seuls les Flamants vivant aux Galapagos, où l'environnement est très particulier, ne le font pas : il leur suffit de petits groupes composés de 5 à 10 couples). Cette caractéristique se retrouve chez les Flamants élevés en parc zoologique. Des Flamants captifs maintenus en petits groupes ont réussi à se reproduire... après que des miroirs aient été apposés dans leurs enclos, créant une illusion de nombre !!!
  • la sous-espèce des Galapagos est très atypique : elle est plus petite avec des différences de taille entre le mâle et la femelle (rare chez les Flamants) et pond des oeufs plus petits ;
  • l'apparition des Flamants est très ancienne : des fossiles datant de 50 millions d'années ont été découverts ;
  • en créole de Guyane française, son nom est Tokoko, mot d'origine amérindienne.
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Commentaires
C
Outre la Camargue, j'adore les admirer dans le "Parque natural de Cabo de Gata" dans la province d'Almeria en Espagne. De superbes créatures, apaisantes et magnifiques. Merci pour ces photos
Répondre
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