Le Poisson-cocher

Le 16/07/2017.

Nom scientifique : Heniochus acuminatus

Synonymes : Hénioche commune, Poisson-cocher commun, Poisson-cocher solitaire, Taurillon à large nageoire.

Classe : Actinoptérygiens

Ordre : Perciformes

Famille : Chaetodontidés

Description : poisson-papillon d'assez grande taille, de forme triangulaire et au corps comprimé latéralement, les premiers rayons de sa nageoire dorsale se prolongeant en un long filament blanc en forme de fouet (d'où son nom).

Corps blanc avec deux bandes verticales noires. Nageoires dorsale (au-delà de la deuxième bande noire), caudale et pectorale jaunes. Yeux noirs et reliés entre eux par une bande noire. Museau taché de noir, se prolongeant en une bouche protractile.

Le 12/04/2019.

Le juvénile n'a pas de zone blanche en arrière de la deuxième bande noire.

Il peut être confondu avec des espèces voisines, le Poisson-cocher grégaire Heniochus diphreutes, laquelle diffère par des détails morphologiques et de couleur (nageoire anale plus réduite et anguleuse, museau plus court et marques faciales noires moins franches), et le Poisson-cocher de Mer Rouge H. intermedius, plus jaune et avec une bande noire englobant les yeux. L'Idole maure Zanclus cornutus lui ressemble superficiellement, mais il a un museau plus tubulaire et allongé, des flancs orangés et une queue noire.

Longueur : 15 à 25 cm.

Aire de répartition : Océan Indien et Ouest de l'Océan Pacifique, de la Mer Rouge au Japon et à l'Australie. Quelques signalements ont été récemment faits devant les côtes brésiliennes, sans que l'on puisse avoir une quelconque certitude sur l'origine de ces poissons.

Habitat : lagons, récifs coralliens ou rocheux. Vit à des profondeurs relativement importantes (pour une espèce récifale), de la surface à 75 mètres de profondeur.

Comportement : il vit seul, en couples monogames ou en petits bancs allant jusqu'à une vingtaine de poissons ; les jeunes sont davantage solitaires. Son tempérament est calme et peu agressif. Il se tient souvent à quelques mètres au-dessus du fond.

Alimentation : zooplancton, corail, mollusques, vers, petits poissons, algues.

Reproduction : il pond en eau libre. Les oeufs sont planctoniques comme les larves, lesquelles se métamorphosent 40 jours après l'éclosion pour devenir des juvéniles.

Statut IUCN : préoccupation mineure

Menaces et protection : l'espèce est commune et n'est pas menacée, bien qu'elle fasse localement (par exemple aux Philippines) l'objet d'une pêche intensive pour l'aquariophilie ; il est toutefois à signaler que sa reproduction en élevage est possible.

De nombreux aquariums publics en présentent (84 en Europe dont 6 en France, selon Zootierliste, données de juin 2020). Il est à signaler que l'élevage de poissons marins par des particuliers, toutes espèces confondues, est réservé aux amateurs avertis ; il est également préconisé de se renseigner sur la provenance des poissons, et de ne relâcher en aucun cas ces animaux dans le milieu naturel.

Au Zooparc de Beauval : plusieurs spécimens sont présents dans le plus grand des aquariums de la serre australienne. Reproduction : non.

Le savez-vous ?

• son nom scientifique dérive du grec Hêniokhos ("cocher"), le nom d'espèce "acuminatus" signifiant pointu en latin ; les deux composantes de ce nom se réfèrent bien évidemment aux rayons longs et pointus de sa nageoire dorsale ;
• il arrive aux jeunes de se nourrir en déparasitant les autres poissons ou même les tortues marines ;
• le filament de la nageoire dorsale (qui lui vaut le nom de cocher, à cause de sa ressemblance avec un fouet) peut se briser, par accident ou à cause de l'attaque d'autres poissons, mais il se régénère rapidement.