Le Saïmiri de Bolivie
Un petit Saïmiri à la recherche de nourriture cachée dans un morceau d'écorce (enrichissement préparé lors de l'animation "Soigneur d'un Jour"), le 29/01/2022.
Nom scientifique : Saimiri boliviensis boliviensis
Classe : Mammifères
Ordre : Primates
Famille : Cébidés
Description : petit singe à la fourrure courte, dense et douce. Couleur majoritairement gris olive, à l'exception des parties inférieures qui sont jaunes, blanches ou ocre. Tête noire avec des "lunettes" blanches autour des yeux (ce motif le distingue des autres espèces de saïmiris, qui ont une tête brune ou olive). Pointe noire au bout de la queue.
Longueur (corps) : 25 à 37 cm (mâle) ; 22,5 à 29,5 cm (femelle).
Longueur (queue) : 35 à 42,5 cm.
Poids : 550 à 1.135 g (mâle) ; 365 à 750 g (femelle).
Aire de répartition : haut bassin de l'Amazone, partagé entre le Pérou, la Bolivie et l'Ouest du Brésil. Deux sous-espèces : le Saïmiri de Bolivie proprement dit (S. b. boliviensis) et le Saïmiri péruvien (S. b. peruviensis).
Habitat : forêts tropicales humides et plantations.
Comportement : c'est un animal principalement arboricole, fréquentant préférentiellement les étages bas des arbres.
Il vit en groupes, soit de larges groupes matriarcaux regroupant de 40 à 75 animaux, soit des groupes entièrement masculins (comme cela est le cas à Beauval !).
Alimentation : omnivore, se nourrit de fleurs, fruits, feuilles, noix, graines, insectes, arachnides, oeufs, petits vertébrés.
Reproduction : les nouveaux-nés pèsent entre 80 et 140 g.
Statut IUCN : préoccupation mineure
Menaces et protection : ce primate est capable de s'adapter aux forêts de plantation, aussi il n'est pas menacé.
Il est assez commun dans les parcs zoologiques, rien qu'en Europe et au Moyen-Orient 86 zoos présentent la sous-espèce boliviensis, dont 17 parcs français (source : Zootierliste, données de mars 2022). La sous-espèce péruvienne se rencontre aussi dans quelques dizaines de zoos.
Au Zooparc de Beauval : ces petits primates ont emménagé dans le Dôme au début de l'hiver 2019-2020, avec 22 mâles provenant de 6 zoos différents. Le groupe (qui a été réduit depuis) occupe un complexe situé à l'entrée du bâtiment et formé de deux vastes volières, une à l'extérieur et une à l'intérieur, qu'il partage avec des Tamanduas et des Agamis trompettes. Il est possible de pénétrer dans la volière intérieure, mais seulement en groupes encadrés, dans l'animation "Soigneurs d'un Jour" (pas de projet de volière "de contact" à Beauval). Reproduction : aucune (ce qui est assez évident puisque le groupe est exclusivement composé de mâles).
Le savez-vous ?
- l'espèce aurait divergé des autres espèces de Saïmiris il y a un million et demi d'années ; des ancêtres fossiles des Saïmiris remontant parfois à 20 millions d'années sont connus de plusieurs gisements sud-américains (Gaiman en Argentine, La Venta en Colombie...) ;
- contrairement à d'autres singes sud-américains, sa queue n'est pas préhensile ;
- les grands groupes matriarcaux sont une "spécialité" de l'espèce, inconnue chez les autres saïmiris ; on suppose qu'elle a été rendue possible par l'abondance d'alimentation dans l'habitat des Saïmiris de Bolivie, sur le piémont amazonien.