L'Iguane des Fidji (Brachylophus fasciatus)

Le 14/03/2013.

Nom scientifique : Brachylophus bulabula

Classe : Reptiles

Ordre : Squamates

Famille : Iguanidés

Description : iguane de petite taille, au corps trapu, à la tête massive, pattes aux doigts fins et longs, terminés par des griffes acérées à l'arrière, dos parcouru par une crête.

Couleur vert clair avec des bandes transversales bleues chez le mâle et blanches chez la femelle.

Yeux brun-rouge, tour de narine jaune.

Les femelles sont plus petites et fines que les mâles.

Longueur (totale) : 60 cm.

Durée de vie : 10 à 15 ans.

Aire de répartition : Iles Fidji (Ovalau, Kadavu et Viti Levu). Introduit sur l'île Efaté au Vanuatu.

Habitat : forêts tropicales humides.

Comportement : espèce diurne et arboricole.

Ce reptile est usuellement tranquille, mais peut farouchement défendre son territoire.

Le 20/08/2020.

Alimentation : feuilles, fruits (notamment banane et papaye), fleurs (surtout la fleur d'hibiscus).

Les jeunes sont partiellement insectivores.

Reproduction : la maturité sexuelle est atteinte à 3 ou 4 ans.

Pour attirer les femelles, les mâles pratiquent une parade amoureuse... en tirant la langue brièvement et de manière répétée !

La femelle pond 5 à 7 oeufs dans le sable. L'incubation dure de 7 à 8 mois.

Les jeunes ont une biologie semblable à celle des adultes. A l'éclosion, ils mesurent 18 cm et pèsent 15 g.

Statut IUCN : en danger

Menaces et protection : l'espèce est menacée d'extinction, et classée "en danger" par l'IUCN. La population globale serait estimée à 6.000 individus, avec une tendance au déclin.

Les principaux dangers qui menacent l'espèce sont la déforestation, l'introduction d'animaux invasifs (chats domestiques, mangoustes et rats) et potentiellement le braconnage et le trafic animal.

Elle est inscrite à l'annexe I de la Convention de Washington ou CITES, ce qui signifie que son commerce international est interdit. En conséquence les lois de nombreux pays (dont les îles Fidji d'où l'espèce est native et l'Union européenne) prévoient de sévères amendes pour les imports ou exports de ces animaux. En France, la détention d'un certificat de capacité est requise pour élever ce reptile menacé.

Seulement 8 parcs zoologiques en élèvent en Europe (source : Zootierliste ; données d'oct. 2022). Beauval est le seul zoo à en avoir en France.

Au Zooparc de Beauval : Beauval présente cette espèce depuis 2009 (arrivée d'animaux depuis le Zoo de Zürich en Suisse). Plusieurs individus sont visibles dans des terrariums de la serre australienne. 5 individus (2 mâles et 3 femelles) de cette espèce rare étaient présents en mars 2021 (source : Zootierliste). Reproduction : pas d'information.

Le 24/04/2018.

Le savez-vous ?

• Cette espèce de reptile n'a été découverte qu'en septembre 2008 !
• La queue est très longue et représente les 3/4 de la longueur totale ;
• C'est un des rares iguanes non-américains : son aire de répartition isolée au milieu de l'Océan Pacifique est une énigme, puisque ses cousins les plus proches vivent à 9.000 kilomètres de distance ; il est supposé que ses ancêtres auraient dérivé sur des bois flottés depuis l'Amérique tropicale, jusqu'à atteindre les îles Fidji, il y a plusieurs millions d'années (l'expédition du Kon-Tiki avant l'heure ?) ;
  
• son nom de genre Brachylophus est une construction à partir des mots grecs brachys (βραχυς), "court", et lophos (λοφος), "la crête". Son nom d'espèce bulabula signifie littéralement "salut salut" en fidjien (allusion à sa découverte récente ?) ;
• il est très apparenté à quelques autres espèces, hôtes de l'archipel fidjien, dont le Brachylophus fasciatus, identifié à tort dans les collections de Beauval pendant plusieurs années (les animaux qui y étaient présentés se sont avérés être des bulabula...).