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Zootographe - Blog non-officiel du Zooparc de Beauval
2 janvier 2020

La Sarcelle rousse

1 (147)Mâle, le 21/02/2013.

Nom scientifique : Anas castanea

Synonyme : Sarcelle châtaine.

Classe : Oiseaux

Ordre : Ansériformes

Famille : Anatidés

Description : canard d'aspect massif, au front haut et à la tête ronde.

Le mâle a une livrée nuptiale distinctive avec la tête vert métallique et le corps roux foncé avec des marbrures brun sombre ; les côtés du bas-ventre sont blancs et le croupion est noir. En vol, le dessus et les couvertures sus-alaires sont brun foncé, avec une barre blanchâtre sur les grandes couvertures, et des rémiges foncées avec des reflets verts ; le dessous des ailes est uniformément sombre, excepté une barre alaire blanchâtre.

La femelle est également marbrée, mais entièrement brune ; les plumes ont un centre foncé et un liseré jaunâtre pâle ; gorge et partie antérieure du cou d'un jaunâtre presque uni ; ailes ressemblant à celles du mâle. Les mâles en plumage d'éclipse et les juvéniles ressemblent à la femelle.

1 (2960)Femelle, le 17/01/2016.

Longueur : 35 à 50 cm.

Poids : 505 à 766 g.

Aire de répartition : Sud de l'Australie (surtout en Tasmanie et dans l'Etat de Victoria), elle remonte parfois jusque dans la partie tropicale de l'île-continent, voire en Nouvelle-Guinée.

Habitat : plans d'eau (dont réservoirs et bassins d'épuration), marais, mangroves, tourbières, estuaires et lagunes, y compris dans des milieux très salins (même si elle a besoin de boire de l'eau douce) ; prairies.

Comportement : les mâles émettent des sifflements rauques et des grognements, les femelles poussent un cancanement qui ressemble à un petit rire étouffé.

Les Sarcelles rousses vivent en couples ou en petites troupes, souvent en association avec des Sarcelles grises (Anas gracilis), une espèce plus abondante.

Elles s'alimentent en général au bord de l'eau, mais parfois aussi en plongeant (ce qui est le cas dans les lacs profonds).

Elles sont surtout actives au crépuscule et la nuit.

Les couples se forment à l'automne et au début de l'hiver austral.

Cette espèce a plusieurs prédateurs chez les reptiles (Lézards à langue bleue), les mammifères (Renards - espèce introduite -) et surtout les oiseaux (Talèves sultanes, Erismatures à barbillons, Corbeaux, Busards, Faucons pèlerins).

C'est une espèce migratrice mais sur de courtes distances.

Alimentation : omnivore, se nourrit d'insectes, de graines, de végétaux divers et - au bord de la mer - de mollusques et crustacés.

Reproduction : la saison de nidification est assez longue, elle dure d'août à novembre (parfois dès juin et jusqu'en décembre), deux ou trois nichées peuvent être élevées pendant une seule saison.

Les Sarcelles rousses forment des couples monogames, qui restent unis même en-dehors de la période de reproduction. Les deux parents défendent le nid et surveillent les canetons après leur éclosion, ils les protègent des agresseurs à coups de bec et peuvent feindre la blessure pour permettre aux petits de s'échapper ou de se cacher.

Les nids sont généralement installés dans un trou d'arbre garni de duvet au-dessus de l'eau, entre 6 et 10 mètres au-dessus du sol ! Il arrive parfois qu'ils soient plus "ordinairement" placés à terre, dans une touffe d'herbe, ou bien dans un nichoir artificiel. La femelle pond 7 à 13 oeufs de couleur blanc-crème, qu'elle couve seule pendant 26 à 29 jours. Parfois, une femelle abandonne sa ponte dans le nid d'une autre, et la nichée de cette dernière peut compter jusqu'à 17 oeufs !

Les petits sont capables de nager et de marcher à l'âge d'un jour, ils accompagnent leur mère lors de ses sorties.

Ils voleront à 56 jours, et pourront se reproduire à 1 an.

Statut IUCN : préoccupation mineure

Menaces et protection : cette espèce est commune à rare selon les lieux de son aire de répartition. Elle fut en déclin pendant une grande partie du 20ème siècle (à cause de la destruction des zones humides et de certaines espèces introduites comme le Renard roux), mais ses effectifs connaissent aujourd'hui un renouveau grâce à l'installation de nichoirs et à la mise en place de réserves ornithologiques. Ce n'est plus une espèce menacée. 

36 zoos européens en élèvent (en janvier 2020, d'après Zootierliste), dont 9 en France.

Au Zooparc de Beauval : de nombreux individus sont présentés dans le ruisseau aux canards proche de l'entrée. Reproduction : je n'ai pas d'information à ce sujet, mais probablement (espèce facile à élever en captivité).

Le savez-vous ?

  • c'est un des rares canards de surface qui supporte des eaux salines ;
  • le mâle qui aura réussi à se reproduire échange temporairement son plumage nuptial contre un plumage dit "d'éclipse" plus terne ; ce n'est pas le cas chez les mâles non accouplés (qui affichent leur célibat en quelque sorte) ;
  • il en existe une variété albinos.
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