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Zootographe - Blog non-officiel du Zooparc de Beauval
14 juillet 2020

La Céréopse cendrée ou Oie céréopse

1 (1266)Le 24/02/2014.

Nom scientifique : Cereopsis novaehollandiae

Classe : Oiseaux

Ordre : Ansériformes

Famille : Anatidés

Description : oie massive et trapue, à l'aspect impossible à confondre avec une autre espèce. Ailes larges, plumage gris cendré (avec des petites taches noires et rondes ou triangulaires sur les plumes des ailes, l'extrémité des ailes noires et une calotte claire sur la tête), calotte gris très pâle presque blanche, bec court et noir presqu'entièrement couvert d'une cire de couleur vert-jaune, yeux aux iris brun-roux entourés d'un cercle oculaire noir. Pattes partiellement palmées de couleur chair à rougeâtre foncé, pieds palmés noirs.

Mâles, femelles et juvéniles se ressemblent. La femelle est toutefois un peu plus petite que le mâle ; le plumage du jeune présente des taches plus prononcées, avec des pattes verdâtres ou noirâtres, les iris des yeux sont brun terne.

Poussins couverts d'un duvet noir rayé de blanc sur le dessus, et gris pâle sur le dessous, tête rayée de noir et de blanc avec un masque noir sur les yeux.

Longueur : 75 à 100 cm.

Envergure : 1,5 à 1,9 m.

Poids : 3 à 7 kg.

Durée de vie : 15 à 18 ans.

Aire de répartition : régions côtières du Sud de l'Australie et Tasmanie, se déplace parfois vers l'intérieur des terres. Introduite sur l'île Kangaroo, la petite île Maria dans les années 1960 (au large de la Tasmanie). Deux sous-espèces : C. n. novaehollandiae à l'Est et C. n. grisea à l'Ouest.

Habitat : zones humides littorales, îles, plages, maquis herbeux.

1 (9436)Dans l'enclos des Wallabies de Bennett, le 20/08/2017.

Comportement : l'espèce est sociable (souvent en petits groupes, mais occasionnellement aussi en bandes atteignant 300 oiseaux), toutefois les adultes défendent violemment leur nid, y compris contre les membres de leur propre espèce. Elle se nourrit en broutant dans les prairies et ne nage que rarement.

Elle s'alimente en broutant, comme les autres Oies.

Elle peut boire de l'eau salée, ce qui lui permet de résider à l'année sur des îles et des littoraux dépourvus de source d'eau douce.

Elle nage peu souvent, sauf en période de mue (voir ci-dessous) ou si un danger vient menacer sa couvée.

Elle se déplace peu, se limitant à un nomadisme de courte distance (principalement chez les jeunes).

Les Céréopses ont un vol puissant fait de battements d'ailes rapides mais peu amples. Elles volent en lignes désordonnées ou en troupes lâches (pas de formation en "V").

Pendant une courte période, les Céréopses changent de plumage et sont temporairement incapables de voler (comme la plupart des autres espèces d'anatidés) ce qui les rend très vulnérables aux prédateurs. Pour se défendre, elles sont alors très bruyantes et agressives, autant qu'en pleine période de reproduction.

Ces oiseaux sont bruyants quand ils paradent ou qu'ils ressentent un danger.

Alimentation : herbes, fleurs, tubercules, bulbes, céréales.

Reproduction : les couples sont fidèles pour la vie.

La reproduction a lieu d'avril à septembre.

Dans leur milieu naturel, elles choisissent des îles côtières pour se reproduire. Elles nidifient dans des colonies lâches où les nids, placés à terre ou dans des buissons ou arbustes, sont très espacés mais vigoureusement défendus par leurs occupants, contre leurs congénères ou bien contre les prédateurs et autres intrus.

Le nid est construit par le mâle avec des végétaux, du duvet et des plumes.

4 à 6 oeufs blanc crème sont couvés par les 2 parents, pendant 34 à 37 jours.

Les jeunes s'envolent à l'âge de 75 jours (quand ils sont totalement emplumés), et atteindront leur maturité sexuelle à 3 ans.

1 (688)Couple avec un jeune, le 19/04/2013.

Statut IUCN : préoccupation mineure

Menaces et protection : sa population est comprise entre 16.000 et 18.000 individus à l'état sauvage. Ce nombre peut paraître assez faible, toutefois l'espèce n'est pas menacée.

Historiquement, elle avait décliné (et avait presque disparu dans les années 1950...) mais elle s'est adaptée aux zones agricoles, qui lui procurent de la nourriture (ce qui ne va pas sans poser des difficultés de cohabitation avec les agriculteurs...). Quelques îles de la côte Sud de l'Australie ont obtenu un statut de réserve naturelle, offrant un refuge sûr pour sa nidification. Sa chasse est réglementée en Tasmanie.

Elle avait historiquement été introduite en Nouvelle-Zélande mais n'y a pas fait souche.

Elle se reproduit facilement en captivité (zoos et parcs privés), bien qu'elle manifeste certaines exigences en matière d'espace et de territoire. 99 zoos européens en présentent (source : Zootierliste, données de juill. 2020) dont quelque 16 parcs français ; les oiseaux présentés dans ces parcs appartiennent tous à la sous-espèce type C. n. novaehollandiae.

Au Zooparc de Beauval : le Zooparc en présente un couple sur l'île aux Flamants proche de l'entrée depuis 2016. Pendant très longtemps un autre couple a vécu dans la zone australienne : jusqu'en 2014, il a été présenté dans l'enclos des Kangourous roux et il s'y est reproduit, mais il a été transféré pendant quelques années dans l'enclos voisin des Wallabies de Bennett ; les oies sont revenues dans l'enclos aux Kangourous roux depuis le printemps 2018 mais ont définitivement cessé d'y être présentées depuis juin 2020. Les oies semblaient avoir des problèmes de cohabitation avec les Kangourous et des clôtures provisoires étaient parfois apposées lors de la période de reproduction des volatiles. Ces oies seraient aussi présentées dans le spectacle "Les Maîtres des Airs" (panneau indiquant cette espèce apposé devant l'arène) depuis 2017, mais je ne les ai jamais vues. Reproduction : régulièrement, par exemple :

  • 3 en 2009 ;
  • 1 en 2013 ;
  • 3 poussins éclos en janvier 2014 (mais disparus quelques semaines plus tard).

1 (1867)Le 24/11/2014.

Le savez-vous ?

  • cet oiseau unique en son genre appartient à une espèce primitive, apparentée aux Tadornes et aux Cygnes.
  • la femelle pousse des grognements porcins, ce qui lui vaut son surnom "Oie-cochon". Le mâle émet quant à lui des cris puissants, aigus et brusques, les jeunes laissent entendre des sifflements flûtés pour garder le contact avec les adultes.
  • son nom signifie "bec d'aspect cireux" (du latin cere, "la cire", et du grec ancien opsi, "l'apparence") ; le nom d'espèce novaehollandiae fait référence à la "Nouvelle-Hollande", nom anciennement donné à l'Australie.
  • les Anglo-Saxons la nomment "Oie du Cap Barren" (Cape Barren Goose), en référence au premier lieu où les Européens l'avaient découverte. Les Allemands l'appellent l'Oie-poule (Hühnergans) car ses pieds ne sont que partiellement palmés.
  • les premiers scientifiques la considérèrent d'abord comme un Tadorne aberrant, puis comme la forme juvénile du Cygne noir.
  • son plus proche parent vivant est le Coscoroba blanc Coscoroba coscoroba, un grand palmipède à l'allure de cygne, vivant en Amérique du Sud.
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